Loi du 11 février 2005
« Pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées »
Cette loi entend accroître l’intégration des travailleurs handicapés dans l’entreprise (L. n° 2005.102, JO 12 février).
Les travailleurs handicapés représentent plus de 2,5 % des salariés du secteur privé. Cette moyenne nationale recouvre des situations très contrastées. Ainsi, certaines entreprises atteignent ou s’approchent de l’objectif légal d’un taux d’emploi « équivalent » de 6 % alors que d’autres ne comptent aucun travailleur handicapé dans leur rang.
Toutefois, en lieu et place de l’emploi direct de salariés handicapés en nombre suffisant, l’entreprise peut s’acquitter de cette obligation selon deux autres modalités alternatives :
√ Sous-traiter certains travaux au secteur protégé (entreprise adaptée, CAT, Les Centres de distribution de travail à domicile),
√ Appliquer un accord de branche ou conclure un accord de groupe ou d’entreprise prévoyant la mise en œuvre d’un programme d’action en faveur des handicapés.
Enfin, à défaut de satisfaire à cette obligation, les entreprises peuvent verser une contribution annuelle à l’Agefiph calculée en fonction du nombre de travailleurs handicapés « manquants ». Si elles n’y procèdent pas, elles s’exposent alors à une pénalité.
Toutes les entreprises employant au moins 20 salariés au 31 décembre de l’année sont assujetties à l’obligation d’emploi au titre de la troisième année suivante (n+3).
Tous les employeurs sont visés, y compris les « employeurs publics » dans des modalités désormais quasi-similaires à celles applicables au secteur privé depuis la loi du 11 février 2005. Ainsi, sont concernés les entreprises privées, les établissements publics industriels et commerciaux, les travailleurs indépendants, les associations, mutuelles, groupements d’employeurs, comités d’entreprise ou syndicats.
(Extrait du Social Pratique n° 442 / 10 novembre 2005)